Le texte de ma question écrite :
Vu le réchauffement climatique, nous risquons de davantage souffrir du phénomène d’îlot de chaleur urbain au cours des prochaines années.
Les arbres permettent de limiter ce phénomène d’îlot de chaleur urbain en y apportant ombre et fraîcheur. De plus, ils jouent un rôle crucial dans l’amélioration de la qualité de l’air en absorbant une partie du CO2 et en produisant de l’oxygène. Enfin, leur forme naturelle contribue à l’esthétisme du paysage urbain.
Nous avons la chance de vivre dans une commune dont les voiries sont généralement arborées. Cependant, je constate avec inquiétude que dans certaines voiries, la ramure de nos arbres est réduite chaque année par la commune pour privilégier une esthétique uniforme de type cubique ou en pointe, au détriment de leur pleine capacité à fournir de l’ombre et de la fraîcheur.
Les arbres offrent de nombreux bénéfices à long terme : bienfaits sur la santé mentale, ombre, fraîcheur par évapotranspiration, limitation des vents froids, absorption de 25 kg de carbone par arbre par an, production de 10 kg d’oxygène par arbre par jour, rétention d’eau. En plus de leur rôle essentiel dans l’embellissement du paysage urbain, ils sont indispensables au maillage vert et au maintien de la biodiversité en ville puisqu’ils offrent des abris aux animaux.
En tant que signataires de la motion d’urgence climatique et environnementale, il nous revient de mener une réflexion en profondeur sur notre patrimoine arboré et la gestion qui est réservée à ce patrimoine sur notre territoire. La Charte de l’Arbre peut également servir de support dans cette démarche.
Les formes cubiques et en pointes/flèches empêchent le développement d’une surface d’ombre au sol et rendent la nidification des oiseaux plus difficile. De plus, la diminution du nombre de feuilles sur l’arbre à cause de cette forme cubique réduit sa performance d’évapotranspiration et d’absorption du CO2, fonctions essentielles le long des axes routiers pour l’amélioration de la qualité de l’air.
Par ailleurs, les pieds des arbres sont souvent entourés de haies. Ces haies, inintéressantes pour la biodiversité, empêchent les chiens d’avoir une petite zone verte à proximité immédiate des habitations de leurs maîtres. Remplacer ces haies par des zones d’herbes et/ou de fleurs sauvages semble plus adapté et pourrait favoriser la biodiversité.
Questions :
Pour les arbres concernés, serait-il techniquement envisageable de reconsidérer les méthodes de taille actuelles, notamment celle visant à obtenir une forme cubique ou en pointe/flèche, au profit de techniques permettant de favoriser une ramure plus étendue et donc un ombrage plus efficace ?
Avez-vous déjà expérimenté au cours de la présente mandature des approches alternatives de gestion des arbres dans notre commune, visant spécifiquement à renforcer leur capacité à réduire l’îlot de chaleur urbain ? Si oui, quels sont les résultats de ces expérimentations ?
Envisagez-vous de remplacer toutes les haies au pied des arbres par des zones d’herbes ou de fleurs sauvages afin de favoriser la biodiversité et de fournir de nouveaux petits espaces verts accessibles aux chiens ?
D’avance, je vous remercie pour vos réponses.
Cathy Vaessen