J’ai été convoquée à une réunion extraordinaire le 30 octobre 2019 dont l’ordre du jour était vague et ne me laissait aucunement penser que j’allais passer une soirée plus que désagréable. Il y avait 8 personnes, parmi lesquelles les 3 échevins Ecolo de WSP, un coprésident régional Ecolo (Emre Sumlu), un ancien parlementaire fédéral écologiste (Luc Barbé), le coprésident de la locale Vincent Wauters et deux conseillères communales Gerda Postelmans et Christiane Mekongo. Durant trois heures, ils ont fait pression sur moi pour que je force mon mari à retirer une interpellation citoyenne agendée au conseil communal de novembre 2019. Invoquant un prétendu conflit d’intérêts, ces personnes ont été jusqu’à demander ma démission si je n’obtenais pas le retrait de cette interpellation citoyenne.
Je n’ai pas cédé face à ces pressions car :
- Le programme Ecolo pour les élections communales d’octobre 2018 prévoyait d’encourager les interpellations citoyennes à WSP (cf. « mieux informer les citoyen·ne·s du droit d’interpellation directe du conseil communal et (de) l’encourager”). C’était exactement l’opposé de ce que les mandataires Ecolo présents lors de cette réunion me demandaient de faire. C’était anti-démocratique ;
- L’article 19 de la constitution belge confère à tout individu le droit d’exprimer librement ses opinions. Contrairement à ce qui était demandé par les mandataires Ecolo présents à cette réunion, la constitution belge ne prévoit pas que ce droit à la liberté d’expression puisse être restreint en raison d’un statut marital. Mon mari avait le droit de s’exprimer librement;
- Je n’avais nullement été impliquée dans cette interpellation citoyenne: je n’ai en effet ni contribué à sa rédaction, ni apporté ma signature, ni contribué à la récolte des signatures. Ainsi, aucune faute justifiant une démission ne pouvait m’être imputée ;
- Même à supposer que j’avais été impliquée dans cette interpellation citoyenne (ndlr : ce qui n’était pas le cas !), je n’aurais pas été en position de conflit d’intérêts car il n’y avait pas de conflit entre mes intérêts privés et l’intérêt général : cette interpellation citoyenne ne faisait que demander le respect d’une décision adoptée en 2017 par le conseil communal, c’est-à-dire à une époque où je n’étais pas conseillère communale ;
- Enfin, mon mari avait proactivement informé en novembre 2018 et en août 2019 un des échevins Ecolo de son intention de cosigner ladite interpellation citoyenne et cela n’avait jamais suscité de réaction de sa part. Ce n’était donc pas mon comportement mais bien l’absence de réactivité de certains de mes anciens colistiers qui était à l’origine de toute cette mauvaise histoire…
Cette mauvaise histoire est apparue au grand jour lors du conseil communal de novembre 2019. Dès ce moment, j’ai été exclue des groupes Whatsapp et des réunions de la locale d’Ecolo WSP. Lors du conseil communal de décembre 2019, j’ai pris acte de cette exclusion de fait en siégeant en tant que conseillère communale indépendante.
Ma mésaventure a été relayée dans la presse. Vous retrouverez une sélection d’articles dans la rubrique « Presse » du présent site internet.